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Enfants de la Vienne, jeunes Ponticauds, Nous sommes les fils de cette race fière, campés sur les bords de la belle rivière .    

 

                                                                   Cliché archives municipales 20Fi765  

" Les sociétés nautiques organisaient des compétitions de natation comme la fameuse traversée de Limoges, du Pont-Neuf à l’île aux oiseaux, de grandes régates également (organisées par le Club Malinvaud), des joutes, etc. Deux sociétés nautiques ont joué un rôle central et sont encore dans la mémoire de tous : les Enfants de la Vienne, rive droite, et les Marins du Clos, fondés par André Poutout (dit Bousta), rive gauche, qui encadrent l’apprentissage et la pratique de la natation et organisent des fêtes somptueuses au début de l’été, où toute la ville est conviée et qui, là aussi, occupent les berges et la rivière elle-même par des radeaux et des chars fleuris, avec des fanfares, des présentations de spectacles de pantomimes.

Ces sociétés sont engagées dans des fanfares. Les Marins du Clos ont une célèbre fanfare de mirlitons, dits bigophones, instruments en carton, avec une simple membrane de papier. Qui plus est, elles participent activement au Carnaval en réalisant des chars, chaque année. Les deux sociétés entretenaient une relation de rivalité et surtout d’émulation réciproque (les témoins affirmant, selon leur quartier, que leurs fêtes étaient incomparablement plus belles et réussies que les fêtes de ceux d’en face !). On pourrait, on devrait parler de ces sociétés pendant des heures : ce qui est extrêmement frappant, bien sûr, et que leurs noms disent bien, c’est leur imaginaire marin, mi-parodique, mi-sérieux : chaque société a ses costumes qui évoquent la marine : blanc avec casquette à visière pour les Enfants de la Vienne et dans les premiers temps une écharpe rouge autour de la taille ; pull marin rayé de bleu et bob pour les Marins du Clos et toute l’iconographie se réfère à la mer… Il y a par exemple ce montage photographique merveilleux pour commémorer la fête de 1910 où l’on voit Goujaud et le groupe des organisateurs avec ces mots : « Le Préfet maritime du port du Naveix et son état major – un mousse » et au-dessous on voit des jeunes filles et petites filles en tenue traditionnelle et barbichet. Notons donc que l’élément marin est essentiellement masculin ; pour les femmes, c’est la coiffe traditionnelle et, plus prosaïquement, la lessive – je lis : « Les nymphes du battoir attendent au Port leurs frères les Marins pour leur offrir des fleurs » et l’on a dessiné une ancre de marine au-dessus de leurs têtes et surtout par-dessus les armes on aperçoit une cheminée de paquebot et un gréement.

Évidemment c’est de l’humour, une pointe d’auto-ironie, mais pas seulement, on sent une véritable adhésion à l’imaginaire marin. Voyez la décoration intérieure du local des Marins du Clos, juste avant-guerre (théâtre de marionnettes) : les marins sont bien là ! Avec l’ancre de marine. Voyez la première page de l’édition de la Marche des Vrais Ponticauds (Popeye est passé par là !) : premier couplet : " On a chanté sur tous les tons/ Les Marins de Toulon, de Marseille, Et de Montmartre à Saïgon,/ Les matelots sont mis en chanson :/ Mais il est des Marins/ Qui le béret posé sur l’oreille/ Au pays Limousin,/ Chantent du soir au matin… " (source lecerclegramsci)

 

 

Pour cette page des Marins du clos nous manquons cruellement de documents, de photographies, d'anecdotes, alors si vous en possédez Merci de nous aider à en péréniser la mémoire.  

 

 

 

 

  

  

 

 

 

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